Production 2014
Premiere au Théâtre D22 a Istanbul
Choregraphie: Mohamed Kouadri-Sameut assisté d’Emmanuelle Jay
Costumes: Rahamata Madjoine Dafine Maoulida
Mascara est une création pour deux interprètes et un comédien de 30 minutes
Description de la pièce :
Nous acteurs avons un rôle à jouer dans notre société, comme chaque citoyen, pour tenir ce rôle nous portons un masque qu’il soit visible ou symbolique.
La pièce évoque la façon dont chacun doit plus ou moins se couler dans un personnage socialement défini. Pour chaque être humain, une part de la personnalité organise le rapport de l’individu avec la société dans laquelle il vit, le conduisant à se prendre pour celui qu’il est aux yeux des autres avant tout, ce qui à pour conséquence, parfois, de le perdre dans la perception de lui même.
Carl Jung (médecin, psychologue et psychiatre) l’a décrit ainsi : « la persona est ce que quelqu’un n’est pas en réalité, mais ce que lui-même et les autres pensent qu’il est ». La construction de la persona ne se structure finalement que lorsque l’individu se confronte à l’autre. Et c’est le regard de et vers l’autre qui la révèle à soi-même. »
Il faut donc comprendre le masque comme « un masque social » une image créée par le moi qui peux finir par usurper l’identité réelle de l’individu.
Ici, la symbolique du masque ne concerne pas uniquement l’hypocrisie, c’est aussi une façon de ne pas dévoiler à n’importe qui, ses points de faiblesse et de vulnérabilité.
Le jeu du masque n’est pas forcément quelque chose de contraint, l’important est de garder son libre arbitre afin de rester en confiance, non jugé et libre de ses choix.
Il ne faut pas non plus multiplier les masques et se placer derrière une barrière de faux semblant et se perdre soi même. Ce qui exprime une peur de soi et de ses propres réactions.
La pièce se veut être un miroir du jeu théâtral, une mise en abîme. Le mode opérationnel consistera à utiliser la lumière pour révéler les différentes facettes du masque. C’est la face éclairée et visible qui est d’abord perçue, cette source lumineuse est au sein même de notre psyché. Au gré des jeux sociaux et culturels, nous orientons différemment la lumière. Les mains qui tiennent le spot sont en fait une part de notre inconscient… A la fin le masque tombe.
Nous espérons ainsi provoquer une réflexion chez le spectateur sur la connaissance de soi, qui pourrait aller jusqu’à l’acceptation de retirer son masque…